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Restauration de la boiserie art-déco de 1929 de la gare des Bénédictins-Limoges
Sauvegarde du patrimoine
La restauration est entrée dans ses phases décisives avec la prise en charge de la restauration de la boiserie elle-même, en juin 2024.
Pour la première fois depuis 1978, on a pu revoir enfin la boiserie en position verticale, dressée dans l’atelier Blanchon à Limoges.
Toute la majesté de cette boiserie haute de 6,35m et large de 5m apparaît. La restauration des pièces manquantes en iroko a commencé en juin 2024. La carte restaurée a provisoirement réintégrée le 20/10 pour tester la « marie louise ».
Ensuite a été créé le support qui a permi de la maintenir dressée à la gare.
Financement participatif
Le budget global avoisine les 93k€. Nous avons une subvention de la DRAC (Ministère de la Culture) de Nouvelle Aquitaine à hauteur de 40%, et un mécénat de la Fondation du Patrimoine, délégation du Limousin. Un financement participatif complète le dispositif auquel des partenaires entreprises, collectivités et associations ont participé.. 200 donateurs privés ont déjà apporté leur don. Ce financement participatif sera clôt le 30/09/2024.
Si vous désirez faire un don, cliquez ci-contre ou via le QrCode ci-dessous.
Un peu d’histoire sur ces boiseries
En novembre 2021, notre musée HistoRail a été désigné Maître d’Ouvrage Délégué par Gares & Connexions Nouvelle Aquitaine, pour entreprendre la restauration de boiseries art-déco de 1929, qui ont été démolies en 1978 après le classement de la gare comme Monument Historique par l’Etat en 1975. Seule une toute petite partie a été miraculeusement sauvée par la ténacité d’un cheminot. Elles ont été détournées, expédiées à la gare de Saint-Léonard de Noblat, et remisées clandestinement. 10 ans après notre musée a été chargé de les mettre à l’abri car la halle marchandises devait être louée. Il fallait protéger les cheminots qui avaient enfreint la direction de la SNCF.
Jusqu’en 2019, le secret a été gardé par le président du musée y compris auprès des adhérents. La révélation publique a été réalisée au cours d’une émission de France3 Limousin en février 2019. Car il fallait sortir du silence ces boiseries, le temps s’écoulant et les décès inéluctables pouvaient aboutir à la perte de celles-ci.
Depuis 2019, l’opération de restauration a pris de l’ampleur, retardée par la COVID. Elle s’est accélérée fin 2021, avec l’intervention énergique de la DIRECTION COMMUNICATION ET MARQUE / DMPP de SNCF à Paris.
La composition de ces boiseries art-déco de 1929 exceptionnelles
Intégrée au sein des « grands meubles » constituant une véritable gare tout en bois d’iroko et de style art-déco, sous la dôme de la gare des Bénédictins inaugurée en 1929, cette boiserie est la dernière pièce sauvegardée, tout le reste ayant été détruit. Elle représente le savoir-faire de Limoges, en particulier la porcelaine grand feu de Camille Tharaud. Une carte touristique est intégrée dans son centre; elle représente la grande fédération régionale des Syndicats d’Initiative ( Offices de Tourisme) du Limousin, Marche, Quercy, Périgord, créée en 1921 et peinte dans l’ Atelier du Vitrail de Francis Chigot, qui a réalisé les 750 vitraux art-déco de toute la gare, désignée en 2022, Plus Belles Gare de France.
Voici la maquette au 1/10è réalisée par un de nos membres, René LEPAGE, 81 ans. ( elle sera en ligne très rapidement)
2 mois de travail quotidien. Réalisation tout en bois. Des boites de camembert on dû être utilisées pour faire le garde corps afin de donner aux pièces la forme art-déco. Trempée dans l’eau, mise en forme, les petites pièces conservent la forme désirée.
Les fresque de porcelaine et la carte sont des photographies à l’échelle du 1/10è.
Un grand merci à René.
Cette maquette est présentée à la gare des Bénédictins, aux côtés de la boiserie réinstallée et définitivement restaurée.
La restauration a porté sur la carte touristique, les bois de la boiserie, le garde-corps en fer forgé et dans la reconstitution de la mosaïques de porcelaine. 450 tesselles manquaient sur les 1200 au total. Leur reconstitution a été un casse-tête pour les deux professionnels de céramique limougeauds. Des oxydes étant interdits , des techniques ayant disparu , les fours de cuisson n’étant plus les mêmes, les ont contraints à trouver des solutions pendant un an et demi. Ils y sont parvenus.
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